Séminaire général du CURAPP-ESS avec Eléonore Lépinard et Sarah Mazouz

Du 10:30 - 13:00
au
l'Université de Picardie Jules Verne à Amiens - Pôle Universitaire Cathédrale - Salle 203 10 Ven. Lafleur 80000 Amiens

La prochaine séance du Séminaire Général du Centre Universitaire de Recherches sur l'Action Publique et le Politique Épistémologie & Sciences Sociales (CURAPP-ESS)1 couplé avec le Séminaire Genre aura lieu le vendredi 25 novembre 2022, à l'Université de Picardie Jules Verne à Amiens - Pôle Universitaire Cathédrale -  Salle 203 de 10h30 à 13h00. Les invitées de cette séance sont Eléonore Lépinard, professeure de sociologie à l’université de Lausanne et Sarah Mazouz, sociologue, chargée de recherche au Centre d'études et de recherches administratives, politiques et sociales (CERAPS)2 pour leur livre, Pour l’intersectionnalité, Anamosa 2021.

La discussion sera menée par Estelle Ferrarese, professeure de philosophie morale et politique à l’UPJV (Curapp-Ess) et Myriam Paris, sociologue et politiste, chargée de recherches au CURAPP-ESS.

  • 1CURAPP-ESS - UMR7319 (UPJV/CNRS)
  • 2CERAPS - UMR8026 (ULille/CNRS)

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couverture
Non le concept d’intersectionnalité ne représente pas un danger pour la société ou l’université, ni ne fait disparaître la classe au profit de la race ou du genre. Bien au contraire ! Cet outil d’analyse est porteur d’une exigence, tant conceptuelle que politique. Une synthèse nécessaire, riche et argumentée, pour comprendre de quoi on parle.
Les attaques contre les sciences sociales se font de plus en plus nombreuses. À travers elles, ce sont certains travaux critiques en particulier qui sont visés, notamment ceux portant sur les discriminations raciales, les études de genre et l’intersectionnalité.
À partir d’un article de 2019, devenu référence et paru dans la revue Mouvements, entièrement revu et actualisé, voici, pour toutes et tous, une synthèse salutaire et nécessaire sur ce qu’est réellement la notion d’intersectionnalité. Les autrices, sociologues, s’attachent d’abord à rappeler l’histoire du concept élaboré il y a plus de trente ans par des théoriciennes féministes de couleur pour désigner et appréhender les processus d’imbrication et de co-construction de différents rapports de pouvoir – en particulier la classe, la race et le genre. Il s’agit ensuite de s’interroger sur les résistances, les « peurs », les discours déformants et autres instrumentalisations politiques que l’intersectionnalité suscite particulièrement en France. Mais justement, défendre les approches intersectionnelles, n’est-ce pas prendre en compte, de manière plus juste, les expériences sociales multiples et complexes, vécues par les individus, et donc se donner les moyens de penser une véritable transformation sociale ?