Migration rapide des plantes exotiques le long des routes de montagne

Résultats scientifiques Ecologie évolutive, environnement et biodiversité

Les plantes exotiques empruntent les routes de montagne et profitent du réchauffement climatique pour migrer plus haut en altitude. Une équipe de recherche internationale, comprenant un chercheur du CNRS, a montré que plus le point d’introduction d’une plante exotique est bas en altitude, en zone de plaine par exemple, et plus rapide est la vitesse de colonisation vers les sommets. Les résultats de cette étude viennent de paraître dans la revue Nature Ecology & Evolution. Les scientifiques notent que les vitesses de migration observées dans cette étude sont plus rapides que celles des espèces végétales natives et concluent que les infrastructures routières en montagne agissent comme de véritables boulevards de colonisation pour les plantes exotiques introduites à basses altitudes. Cette actualité concerne les travaux du laboratoire d'Ecologie et Dynamique des Sysytèmes Anthroprisées (EDYSAN)1  

  • 1EDYSAN - UMR7058 (UPJV - CNRS)
Le genêt à balais (Cytisus scoparius), un exemple de plante originaire d’Europe et introduite en Amérique du Sud. Cette espèce colonise les hautes altitudes dans les Andes, en Argentine et au Chili notamment, en empruntant les bords de routes. © Jonas Lembrechts