Portrait de Science | 3 Questions à Maïwenn Herlédan

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Maïwenn Herlédan, doctorante en paléoclimatologie au laboratoire d’océanologie et de géosciences. 

Quel est votre parcours ?

J’ai entamé mon parcours scientifique par une licence pluridisciplinaire en sciences de la vie et de la terre. Lors de ces 3 années, puis de mon master en Géosciences Marines, j’ai effectué plusieurs stages au laboratoire Géosciences Océan à Brest. Pendant ces stages j’ai eu un coup de coeur pour la paléoclimatologie, c’est une discipline transverse mêlant la géologie, la climatologie et l’écologie et qui vise à étudier les climats passés. Pendant mes études, j’ai eu la chance de prendre part à une campagne océanographique pendant trois semaines au large de Taïwan. C’était une expérience très enrichissante au cours de laquelle nous avons réalisé des carottes sédimentaires pour étudier les phénomènes extrêmes. J’ai donc pu prendre part au protocole complet des recherches menées en paléoclimatologie et cela m’a confortée dans mon envie de poursuivre dans cette voie. Aujourd’hui je suis doctorante en paléoclimatologie au Laboratoire d’Océanologie et de Géosciences (LOG) à Villeneuve d’Ascq. J’ai entamé ma thèse en octobre 2019 et elle se poursuivra jusqu’en 2022. Je suis encadrée par Eric ARMYNOT DU CHÂTELET, maître de conférence à l’Université de Lille et Viviane ROUMAZEILLES, directrice de recherche au CNRS. 

Quel est l’objet de votre thèse ?

L’intitulé de ma thèse est «Changement climatique et biodiversité dans les îles Subantarctiques» et je me suis plus particulièrement intéressée aux îles Kerguelen. L’objectif est de mettre en place une base de données actualisée des amibes à thèques sur l’archipel des Kerguelen afin d’étudier l’évolution de leur diversité dans le temps. Les amibes à thèques sont des organismes unicellulaires microscopiques, protégés par une coquille, que l’on retrouve dans les zones humides et les eaux douces. L’archipel des Kerguelen est très humide, on y retrouve une grande diversité d’amibes à thèques ; les étudier dans le  temps me permettra de collecter des informations sur la manière dont le changement climatique, et le recul du front polaire, ont impacté la biodiversité. Je suis allée aux îles Kerguelen au début de ma thèse avec mon directeur de thèse et un autre doctorant ; afin d’y effectuer des prélèvements à l’aide de carottes sédimentaires. Une seconde expédition est programmée pour la fin de l’année 2021 afin de prélever de nouveaux échantillons. 
 

Les Îles Kerguelen | Image d'amibe à thèque prise au microscope électronique à balayage ©Maïwenn HERLÉDAN | ©Eric ARMYNOT DU CHATELET

Vous avez remporté le prix du public lors de la finale régionale du concours ma thèse en 180 secondes, qu’avez-vous pensé de cette expérience ? 

J’ai découvert «Ma thèse en 180 secondes» (MT180) lorsque j’ai assisté à la finale régionale pendant mon master, et cela m’a tout de suite donné envie. Ensuite,  j’ai entendu parler des formations dispensées lors de la préparation à ce concours, et je me suis dit que cela pourrait être un bon exercice pour expliquer mes recherches à mes proches. J’ai déjà animé des ateliers à destination des scolaires lors de la fête de la science et lors de mon expédition aux îles Kerguelen, je pense que grâce à MT180 je pourrai être plus à l’aise à l’avenir. J’ai vraiment beaucoup apprécié l’aspect humain de cette expérience, les rencontres avec des doctorants et doctorantes d’horizons différents. Nous avons formé un groupe très soudé tout au long de ce parcours et nous nous sommes donnés de nombreux «coups de pouce». C’était une expérience très positive.

Retrouvez la prestation  de Maïwenn HERLÉDAN sur YouTube
 

MINI BIOGRAPHIE

Maïwenn HERLÉDAN
Métier : Doctorante en paléoclimatologie au LOG
2014 - 2017 : Licence en sciences de la vie et de la terre axée sur l’environnement du littoral et l’environnement marin à Vannes
2017 - 2019 : Master en  géosciences marines à Brest spécialisation en paléoclimatologie et sédimentologie
2018 : Participation à une campagne océanographique au large de Taïwan pour étudier les séismes et les typhons
2019 - 2022 : Thèse de doctorat au LOG
Citation : «Passion et persévérance, les fils conducteurs pour devenir chercheur.»